En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
La Quotidienne de Bruxelles - Comment un réseau électrique peut-il s'effondrer en cinq secondes?
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie La Quotidienne de Bruxelles mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use La Quotidienne de Bruxelles with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar La Quotidienne de Bruxelles con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le La Quotidienne de Bruxelles avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare La Quotidienne de Bruxelles con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o La Quotidienne de Bruxelles com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Les pannes électriques générales comme celle qui a touché lundi l'Espagne et le Portugal peuvent avoir des causes multiples, mais l'événement met déjà en lumière une certaine "vulnérabilité" du système régional de la péninsule ibérique.
Taille du texte:
- Pourquoi la cause n'est pas encore clairement identifiée
Le réseau électrique est une colonne vertébrale qui comprend des milliers de composants interconnectés. "Les opérateurs du réseau doivent analyser avec soin d'énormes quantités de données en temps réel", telles que les changements de fréquence, les défaillances de lignes, l'état des centrales de production, "afin de retracer la séquence des événements", explique à l'AFP Pratheeksha Ramdas, analyste chez Rystad Energy.
- Quelles sont les causes habituelles?
Les pannes sont souvent causées par l'arrêt soudain d'une centrale de production en raison d'un aléa technique ou d'une pénurie de combustible pour alimenter des centrales thermiques.
Ces dernières années, des événements tels que tempêtes, tremblements de terre, incendies de forêt, chaleurs ou froids extrêmes, parfois intensifiés par le changement climatique, ont pu endommager les infrastructures ou créer des pics de demande pour le chauffage ou la climatisation.
Autres causes possibles: les surcharges sur les lignes à haute tension, qui obligent l'électricité excédentaire à se déplacer sur d'autres lignes, et les cyberattaques, une menace de plus en plus citée, du fait de réseaux de plus en plus numérisés. La justice espagnole a annoncé une enquête sur un éventuel "sabotage informatique", le gouvernement Sanchez soulignant de son côté qu'"aucune hypothèse" n'est écartée.
- Déséquilibre entre offre et demande?
En Espagne, lundi soir, le gestionnaire du réseau REE a évoqué "une forte oscillation des flux de puissance, accompagnée d'une perte de production très importante".
En Europe, la fréquence électrique sur le réseau est calibrée au standard de 50 hertz (Hz).
Une fréquence inférieure à ce niveau signifie qu'il n'y a pas assez d'électricité produite par rapport à la demande; au-dessus, cela signifie qu'il faut produire moins de courant. C'est le travail des opérateurs de commander en temps réel aux centrales de produire plus ou moins, selon la demande, et de conserver la fréquence.
"Le maintien de cette fréquence est une question d'équilibre", dit à l'AFP Michael Hogan, conseiller pour l'organisation Regulatory Assistance Project (RAP).
Si la fréquence s'éloigne de 50 Hz, des systèmes de protection automatisés se déclenchent pour couper des parties du réseau afin d'éviter d'endommager les équipements. Des déconnexions en chaîne qui ont conduit à la panne généralisée.
"Une fois que les centrales électriques commencent à s'arrêter pour se protéger, la situation peut rapidement devenir incontrôlable. Mais il est très rare que cela atteigne le stade" observé lundi, souligne Michael Hogan.
Comment tout cela a-t-il commencé? Difficile à dire.
"L'un des facteurs qui a très probablement contribué à l'instabilité est la faible interconnexion entre la péninsule et le reste du réseau d'Europe occidentale, ce qui signifie qu'il n'y avait pas beaucoup d'inertie dans cette partie du réseau pour amortir les oscillations" côté espagnol, selon Michael Hogan.
Mais il s'agit d'un facteur possible et non de la cause primaire. "Il s'agira probablement de la défaillance d'une ou deux installations de transmission majeures, qui s'est ensuite propagée à d'autres parties connectées du réseau, mais la cause de cette défaillance initiale reste à déterminer", ajoute-t-il.
- Quel impact des énergies renouvelables?
En Espagne environ 40% de l'électricité produite est d'origine solaire et éolienne. A midi lundi, c'était même autour de 70%, à un moment de faible demande.
Or, contrairement aux centrales au gaz qui "ont besoin de quelques minutes pour démarrer", "la production solaire et éolienne ne peut pas être contrôlée à la demande et doit souvent être réduite", souligne-t-on chez Rystad Energy.
Le regroupement des gestionnaires européens de réseaux de transport d'électricité, ENTSO-E, avait averti le 18 avril des risques de surproduction solaire à l'approche des beaux jours.
La panne de lundi est un "avertissement", pour Rystad: "sans résilience plus forte au niveau national et sans meilleure coordination régionale, les futures pannes de réseau pourraient avoir des conséquences encore plus graves".
"Sans mesure de flexibilité suffisantes, telles que le stockage, les centrales à démarrage rapide ou des interconnexions solides, les fortes variations de la production d'énergie renouvelable peuvent déstabiliser le réseau", explique l'analyste Pratheeksha Ramdas.
Des critiques des énergies renouvelables ont immédiatement été diffusées sur les réseaux sociaux après la panne, mais Michael Hogan rappelle que les coupures géantes de ce type, dans le passé, ont "presque toujours" été provoquées par des problèmes de transmission, et non de production.
Lion Hirth, professeur de politique énergétique à la Hertie School à Berlin, estime toutefois "probable" qu'"un système avec très peu de production +conventionnelle+ (nucléaire, gaz, charbon, hydroélectricité) ait moins d'inertie d'amortissement, c'est-à-dire qu'il soit plus enclin à ce que de telles oscillations deviennent incontrôlables".
Tout en restant prudent, il estime "que le fait que le système ibérique fonctionnait principalement à l’énergie éolienne et solaire lundi midi n'a pas aidé".