Basket/Euroligue: Paris à Istanbul pour viser toujours plus haut / Photo: Thomas COEX - AFP/Archives
Jusqu'où le Paris basketball peut-il aller? Inattendu en début de saison, héroïque en barrages, le club de la capitale attaque mardi son premier match de quarts de finale d'Euroligue à Istanbul chez le Fenerbahçe (19h45), début d'une série pouvant le mener vers un inespéré Final Four.
"Nous sommes si proches d'y arriver, et en même temps si loin, nous savons à quel point ce qui nous attend est difficile", disait face à la presse Tiago Splitter dimanche, ramené quelques instants plus tôt à ses propres souvenirs de play-off d'Euroligue en tant que joueur de Vitoria, dans les années 2000.
"J'en garde beaucoup, comme les liens créés avec mes coéquipiers, on n'oublie pas ces matches" que le coach parisien s'apprête désormais à vivre depuis son banc, en espérant aider les siens à gravir une montagne de plus, Fenerbahçe, décuple champion de Turquie vainqueur de l'épreuve en 2017 et qualifié pour les quarts pour la troisième année consécutive.
Si le simple fait de se retrouver à un tel stade de la compétition, après avoir notamment fait tomber le Real Madrid en barrage il y a une semaine, a déjà tout de l'exploit pour le jeune club créé en 2018, le Brésilien n'a lui jamais été surpris par ses joueurs.
"Depuis que je suis arrivé (à l'été 2024, ndlr), j'ai vu leur esprit de compétition et leur désir de jouer à ce niveau", ajoute Splitter.
"C'est une équipe inspirante, ils n'ont peur de personne" appuie son homologue de Chalon-sur-Saône - battu en championnat dimanche - Elric Delord, selon qui "il faut éviter de parier contre Paris".
- "On a le rôle parfait" -
Cette fois cependant, contrairement aux barrages, il faudra au minimum trois exploits, au coeur d'une série au meilleur des cinq rencontres, pour venir enfoncer une nouvelle porte qui mène au Final Four. Et ce en commençant par deux matches en Turquie, et en ayant perdu les deux confrontations les opposant à Fenerbahçe durant la saison régulière (87-83 et 101-100)
Mais "on a le rôle parfait, celui d'outsider", rappelle depuis quelques temps déjà Yakuba Ouattara et "pour avoir été dans les chaussures de Fenerbahçe, en ayant l'avantage du terrain, on se rend compte que ce n'est pas toujours un avantage, je pense que la pression sera sur eux".
En effet l'ancien Monégasque se rappelle des quarts de finale de la saison passée, où face à ce même "Fener", la Roca Team s'était inclinée à domicile en début de série, avant d'être finalement éliminée à l'issue du cinquième match.
Les Parisiens seraient donc bien tentés de s'en inspirer, en allant chercher au moins une victoire en Turquie, pour encore espérer au moment de revenir Porte de la Chapelle le 29 avril.
Reste à savoir également si Paris pourra compter sur tous ses atouts. Après avoir reçu un coup à la jambe dimanche contre Chalon, l'ailier-fort finlandais Mikael Jantunen était incertain à 48 heures de la rencontre, tout comme le meneur Maodo Lo, éloigné des terrains depuis la fin du mois de mars. Mais dans tous les cas, tous seront du voyage.
T.Luyten--LCdB