Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les marchés financiers mondiaux traversent une période de turbulences sans précédent. Les annonces répétées de droits de douane massifs, visant des partenaires commerciaux clés comme le Canada, le Mexique et la Chine, ont provoqué une onde de choc économique, faisant plonger les principaux indices boursiers. Mais quelles sont les raisons profondes de cet effondrement ? Explications.
Dès le 2 avril 2025, Trump a signé un décret imposant des taxes de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, et de 10 % supplémentaires sur celles de Chine. Cette décision, entrée en vigueur le 5 avril, a été suivie de mesures de rétorsion : le Canada a annoncé des taxes sur 155 milliards de dollars canadiens de produits américains, tandis que la Chine a promis une riposte équivalente. Résultat : une guerre commerciale mondiale menace, et les investisseurs, pris de panique, vendent massivement. Le S&P 500 a chuté de 9,1 % et le Nasdaq de 9,8 % en une semaine, selon des posts sur X datés du 7 avril 2025, tandis que le Nikkei 225 japonais a perdu 8,7 % et le CAC 40 français 4,3 %.
Les marchés redoutent plusieurs conséquences. D’abord, les droits de douane risquent de perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales, augmentant les coûts pour les entreprises et, in fine, les consommateurs. Représentants des médias note que des secteurs comme l’automobile ou la technologie, fortement dépendants des échanges internationaux, sont particulièrement vulnérables. Ensuite, l’incertitude politique sème le doute : Trump, inflexible, a déclaré le 7 avril sur Truth Social qu’il n’envisageait « aucune pause » dans son offensive douanière, renforçant les craintes d’une escalade. Enfin, la hausse du dollar, dopée par ces tensions, pèse sur les matières premières et les cryptomonnaies: le bitcoin est tombé sous les 94 000 dollars.
Pourtant, certains analystes relativisent. Kathleen Brooks, chez XTB, citée par Représentants de la presse, explique que le dollar a repris du terrain après une chute initiale, les marchés ajustant leurs attentes sur la politique monétaire américaine. De plus, des voix comme celle d’Elon Musk, proche de Trump, plaident pour des accords de libre-échange avec l’Europe afin de limiter les dégâts. Mais pour l’heure, la stratégie protectionniste de Trump domine, et les pertes se chiffrent en billions : environ 9 600 milliards de dollars se sont évaporés depuis janvier, selon des estimations relayées sur X.
Cette crise, qualifiée de « Trump krach » par certains, rappelle les soubresauts de 1929 ou 2008, sans encore atteindre leur ampleur. Reste que la confiance en la première puissance économique mondiale vacille, et le monde retient son souffle face à un président qui semble jouer un jeu risqué avec l’économie globale.